La dimension cognitive
La lésion cérébrale perturbe le fonctionnement cognitif de la personne de manière globale. Généralement corrélés à la sévérité des lésions, les troubles cognitifs sont dominés par :
- Une désorientation temporelle et spatiale (perte des repères temporo-spatiaux) : le blessé a des difficultés à se repérer dans le temps (connaître l’année, la saison, le jour, le mois, l’heure de la journée, estimer les durées, le temps qui passe, etc.) et dans l’espace (le blessé ne se représente pas l’espace dans lequel il évolue et peut se perdre dans les lieux nouveaux et/ou familiers),
- - Des troubles de la mémoire et de l’apprentissage : la personne cérébro-lésée a des difficultés à faire de nouveaux apprentissages (utilisation d’un nouvel appareil électroménager). La capacité à créer de nouveaux souvenirs, mémoriser de nouvelles informations ou se rappeler de choses à faire dans le futur est également altérée (oubli des évènements vécus depuis l’accident, oubli d’un RDV, etc.),
- - Des troubles des fonctions exécutives qui affectent la capacité de la personne cérébro-lésée à s’adapter aux changements, aux situations nouvelles et/ou complexes (difficultés à s’ajuster aux imprévus, absence de vérification et de correction). Le blessé a des difficultés à s’organiser au sein d’une tâche (anticiper, planifier, gérer les priorités…), à analyser une situation dans son ensemble (ne prend pas en compte tous les paramètres d’une situation, manque d’analyse critique), à raisonner de manière logique, à faire des choix et à prendre des décisions,
- - Des troubles du langage et de la communication qui altèrent la capacité de la personne à s’exprimer, comprendre et communiquer (troubles phasiques, troubles de la voix, de la prosodie (intonation de la voix), difficultés à comprendre les énoncés complexes, l’humour, l’ironie, le second degré, etc.). Les capacités à écrire et/ou à lire peuvent également être altérées,
- - Des troubles attentionnels : l’attention du blessé est fluctuante. Ses capacités à faire plusieurs choses en même temps et à rester concentré sont limitées. Le blessé est plus distractible mais aussi plus lent pour penser, réfléchir ou faire des choses,
- - La fatigue : elle constitue une des difficultés les plus handicapantes et résistantes au temps après une lésion cérébrale. Les personnes se sentent plus fatigables qu’auparavant, elles récupèrent moins bien et leur capacité à soutenir une activité physique ou mentale est plus limitée.